Hideo Kojima
Tass/ABACA

Entre un petit film indé et une grosse machine, le coeur du créateur de Death Stranding balance.

On lui doit le dernier gros bouleversement vidéoludique de la décennie. Avec le fascinant Death Stranding, Hideo Kojima s’est de nouveau aventuré en terres inconnues, laissant une partie des joueurs sur le carreau, alors que les autres ne cessaient de chanter les louanges d’un créateur d’univers hors pair. Une oeuvre où il mêlait une nouvelle fois les codes du jeu vidéo et du cinéma, alors qu’à 56 ans - et malgré son obsession pour le 7e art - il n’a encore jamais réalisé de film. Pourquoi ? On lui a posé la question lors d’un entretien à lire en intégralité dans le dernier numéro de Première avec Margot Robbie en couverture, actuellement en kiosque. « Ayant créé mon propre studio [en 2015], je dois être en mesure de payer ceux qui travaillent pour moi. Et si je tourne un film, je devrais totalement m’absenter pendant environ un an. On vient de finir notre premier jeu, je dois prendre du recul et imaginer ce qui viendra après. Mais je pourrais réaliser un long-métrage un jour. Certainement avec un tout petit budget, même si j’adorerais m’attaquer à un truc énorme comme un film Marvel. Comment mettre ma patte sur une grosse franchise ? Je sais que ce serait un risque énorme, mais ça m’intéresse beaucoup », nous assure-t-il.

Kojima nous précisait également avoir refusé de jouer dans « un gros film. Le truc, c'est que comme j'ai fait un yakuza dans la série Too Old to Die Young de Nicolas Winding Refn, j'ai reçu d’un coup des tonnes de propositions d’Hollywood. Mais je n'ai pas le temps, et en plus ce ne sont que des rôles de yakuzas (Rires.) »

Sommaire du Première n°503 : Margot Robbie, bilan de l’année 2019, 1917 de Sam Mendes…