Gaumont

La comédie d’Anne Fontaine revient dimanche soir sur France 2.

Ce week-end, vous avez rendez-vous avec Gemma Arterton et Fabrice Luchini. France 2 proposera Gemma Bovery dimanche à 21h.

Gemma Arterton : "Gemma Bovery est très différente de Tamara Drewe"

Le pitch ? Martin est un ex-bobo parisien, reconverti plus ou moins volontairement en boulanger d'un village normand. De ses ambitions de jeunesse, il lui reste une forte capacité d'imagination, et une passion toujours vive pour la grande littérature, celle de Gustave Flaubert en particulier. On devine son émoi lorsqu'un couple d'Anglais, aux noms étrangement familiers, vient s'installer dans une fermette du voisinage. Non seulement les nouveaux venus s'appellent Gemma et Charles Bovery, mais encore leurs comportements semblent inspirés par les héros de Flaubert. Pour le créateur qui sommeille en Martin, l'occasion est trop belle de pétrir - outre sa farine quotidienne - le destin de personnages en chair et en os. Mais la jolie Gemma Bovery, elle, n'a pas lu les classiques, et entend bien vivre sa propre vie...

Première avait bien apprécié cette comédie à sa sortie, en 2014. Voici notre critique : Lassé de Paris, Martin a repris la boulangerie familiale en province. Fou de littérature, il se prend de passion pour ses nouveaux voisins, un couple d’Anglais dont la femme répond au doux nom de Gemma Bovery. Sensuelle et mélancolique, elle a tout du personnage de Gustave Flaubert. Après "Tamara Drewe", "Gemma Bovery". Qui d’autre que Gemma Arterton pouvait incarner ce nouveau personnage féminin à la beauté pyromane issu de l’imagination de Posy Simmonds ? Anne Fontaine a donc choisi la continuité, et elle a bien fait : l’actrice anglaise est une nouvelle fois parfaite en innocente briseuse de cœurs sur laquelle les hommes projettent leurs fantasmes et leurs frustrations. Cependant, la réalisatrice ne parvient pas vraiment, contrairement à Stephen Frears, à s’extraire de la simple illustration. L’image est belle comme une case de BD (le film est adapté d’un roman graphique), mais le scénario, lui, se révèle trop littéral. Le moment où Luchini – touchant – s’exclame qu’il se prend pour le metteur en scène de la vie de Gemma est par exemple une explication de texte tout à fait inutile. Flaubert transformait le banal en sublime, Fontaine le rend dérisoire.

Bande-annonce :