Les Enfants de la mer
Eurozoom

La folle quête d’une ado au fond des océans et de l’univers : présentée au Festival d’Annecy, un film délirant et incroyable.

Pas évident du tout de résumer Les Enfants de la mer : disons, pour faire simple, qu’il s’agit de la découverte par une ado japonaise timide, Ruka, de deux jumeaux capables de vivre en harmonie avec le monde marin… Oh, et puis non, on vous conseille plutôt de vous laisser porter par le flot du film. Son flot et son flow. Son grand spectacle son et lumière. Ça commence comme une chronique ado estivale au bord des vacances comme seuls les Japonais savent en faire (en quelques plans, l’univers de Ruka est caractérisé avec une précision affolante), et puis on s’embarque dans une odysée… irrésumable, on le répète, mais d’une beauté folle. Adapté du court manga (cinq volumes) du même nom signé du grand Daisuke Igarashi, Les Enfants de la mer s’envisage effectivement comme un grand trip chamanique, musical et visuel, dont l’apparent délire semble vouloir réaliser un profond changement dans l’esprit de son public.

Ambitieux programme, mais ne craignez rien : même si on reste peu sensible à ce genre de délire, il s’agit juste de suivre la vague, comme dans les moments "oniriques" de Miyazaki (l’ingestion de météorites, comme à la fin du Château ambulant, joue un rôle crucial, coïncidence ?). On pense aussi et surtout au plus beau volet de la série de jeux vidéo La Légende de Zelda, The Wind Waker (bon, d’accord, le plus beau avec Breath of the Wild) où l’on plonge dans l’océan immense, ses monstres et sa magie, pour tenter d’y cartographier tous les secrets de l’univers. Bref, Les Enfants de la mer, c’est de la bonne.

Présenté dans la sélection Contrechamp au Festival international du film d’animation d’Annecy, Les Enfants de la mer sort en salles le 10 juillet. Bande-annonce :