Nicolas Benamou (à droite), membre du jury du Festival de l'Alpe d'Huez 2020
Julien Reynaud/APS-Medias/ABACAPRESS.COM

Nicolas Benamou, réalisateur de Babysitting et membre du jury du Festival de l’Alpe d’Huez 2020, nous livre chaque jour, en exclusivité, son carnet de choses vues.

« C’est un immense honneur d’être choisi pour attribuer des prix à des films de comédie. J’ai été très touché quand José Garcia, notre cher président, [que Nicolas Benamou a dirigé dans A fond] m’a convié à faire partie de son jury. Je suis ravi de renvoyer la balle au Festival de l’Alpe d’Huez qui a tant compté pour moi. L’Alpe d’Huez a changé ma vie en consacrant Babysitting avec deux prix, celui du Public et un prix spécial du jury en 2014.

Dany Boon était le président du jury cette année-là et j’ai pris l’occasion de le remercier de nouveau lors de la soirée d’ouverture mercredi où il présentait Le lion de Ludovic Colbeau-Justin. Comme c’est hors-compétition, je peux en parler ! C’est un film très réussi ; le duo est détonnant. Philippe Katerine est à la fois très drôle, complètement fou, très touchant. On a envie de le prendre dans ses bras à la fin du film. Dany Boon est dans un registre où on ne le voit pas souvent. Plus le film avançait, plus je me marrais.

Ce qui est frappant cette année, c’est la diversité. C’est ça qui est dément avec ce Festival et avec le genre de la comédie. Il n’y a pas qu’un ton de comédie, il y en a plein. On a pu voir déjà des comédies sociales, burlesques, émouvantes. On trouve aussi cette année - et c’est une très bonne chose- une parité plus importante entre les réalisateurs et les réalisatrices. Hier nous avons vu Forte de Katia Lewkowicz avec Mehla Bedia – dont je ne peux pas parler parce qu’il est en compétition- avec une problématique féminine. Et le deuxième film de Michèle Laroque, grande actrice de comédie, venue présenter Chacun chez soi. C’est bien qu’on commence à être plus paritaire, plus équilibré. C’est hyper important pour moi. En tant que réalisateur, je me fais fort d’intégrer des filles dans des pôles d’écritures. En tant que producteur, j’ai aussi confié des films que je devais réaliser à des femmes pour casser cette routine de la vision forcément masculine des choses. Pour moi, c’est une priorité. Je sens que j’ai une responsabilité de ce côté-là.

Et puis le Festival de l’Alpe d’Huez, c’est aussi du ski. Le jury ne déroge pas à la règle. Hier, nous avons inauguré les pistes avec José Garcia et Bob Sinclar et on s’est fait plaisir. Les filles Sabrina Ouazani et Chloé Jouannet ont préféré tester la balade en chiens de traîneaux. On vient tous d’horizons très différents dans le jury et on s’entend très bien. José Garcia, qui est un fan de sports extrêmes, nous a concocté un programme dans ce sens-là qui a l’air assez sympathique et sur lequel je reviendrai. Et ça ne s’arrête pas à la nuit tombée, puisque cette année La villa Schweppes a pris en charge la programmation des after. Hier, Marc Cerrone a mixé. C’était dément. La suite au prochain épisode. »