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Avec Les confessions de Rousseau, l’artiste québécois nous présente un beau spectacle à la fois intimiste et spectaculaire.Propos recueillis par M-C.N.Pourquoi avoir choisi de vous raconter ?Parce que je suis centré sur moi ! Disons que j’ai fait ce spectacle à des fins thérapeutiques. Je me raconte pour dire qu’au-delà du « performer », il y a un homme. Me faire connaître, c’est permettre aux gens de comprendre ce que je fais.Vous évoquez des choses bouleversantes.Je parle de ma famille, de mes amis. J’ai transposé le négatif de la vie en positif. Ce qui me rend heureux, c’est qu’après le spectacle, les gens me parlent des moments où il y a le plus d’émotion, comme la mort de mon père. Faire rire avec le cancer, c’était un défi… Mais la scène est le lieu où la fiction dépasse la réalité.La réalité est intéressante jusqu’à un certain point. J’ai atténué, car la vie est plus dure. Il a fallu trouver le ton juste. Pourquoi j’ai choisi de raconter ça et comment le raconter. J’extrapole, j’exagère…Vous avez illustré votre spectacle comme un livre d’images…J’ai toujours aimé le visuel. En projetant mes dessins, je dévoile une partie de moi qu'il m'était difficile d'exprimer. On dispose aujourd’hui d’une technologie énorme, qui peut bouffer le spectacle, il faut donc trouver un équilibre. Mon show est spectaculaire parce que je n’arrive pas à faire du minimalisme.Et c’est votre première mise en scène…C’est un tout. J’ai l’impression d’aller au bout de mon propos. Si j’avais pris un metteur en scène, cela m’aurait obligé à entrer dans son univers. Je suis heureux car j’ai réussi à livrer sur scène tout ce que j’avais en tête, Et si vous demandiez au Père Noël un rôle, ce serait lequel ?J’ai envie de jouer un truc très dur, de me servir de mon côté sombre… Mais on ne me propose que des comédies ! Ce que je souhaite vraiment, c’est me projeter dans l’univers d’un grand metteur en scène de théâtre ou d’un grand réalisateur de cinéma.Stéphane Rousseau au Palace