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5 bonnes raisons d’aller voir Into the Woods

5 bonnes raisons d’aller voir Into the Woods

Promenons-nous dans Into the Woods

Féministe, pertinent et entraînant, la comédie musicale Into the Woods - Promenons-nous dans les bois est une très belle réussite de Disney. La preuve par cinq.

Anna Kendrick, Emily Blunt, Meryl Streep

Le casting est la grosse force d'<em>Into the Woods</em>. Face à l'éternelle <strong>Meryl Streep</strong> en sorcière aux motivations plus complexes que prévu, c'est surtout le duo <strong>Emily Blunt</strong> / <strong>Anna Kendrick</strong> qui saute aux yeux. La première en boulangère qui essaie de décrypter ses pulsions maternelles, la seconde en Cendrillon finissant par s'échapper de la pression sociale qui la pousse à plaire aux hommes.

C'est le meilleur film de Rob Marshall

Après quelques films trop ronflants pour être honnêtes (Chicago, Mémoires d'une geisha, Nine) et le pire <em>Pirates des Caraïbes</em> de la saga (La Fontaine de jouvence pour ne pas le nommer, également plus gros hit des quatre films), on pensait avoir réglé le cas <strong>Rob Marshall</strong>,<strong> </strong>pourtant vétéran des comédies musicales sur scène. Autant dire que <em>Into the Woods</em> tient du (petit) miracle : Rob, peut-être inspiré par la partition flamboyante de Maître Sondheim, dirige son film avec une énergie folle. La caméra virevolte, le montage est d'une souplesse aérienne (le monteur Wyatt Smith a tranché dans 300 : La Naissance d'un empire et Thor : Le Monde des ténèbres), épousant à la perfection les courbes des croches de Sondheim et tentant au maximum d'aplanir le côté "film de numéros musicaux" au profit d'un film pensé comme une grande chanson. Du côté <em>production design</em>, grâce au duo Dennis Gassner (la prod design de Skyfall) et Anna Piccock (The Grand Budapest Hotel), le film est <em>camp</em> juste ce qu'il faut, plutôt sobre et loin des délires numériques hideux d'Alice au Pays des merveilles ou de la fantasy banale de Maléfique.

La partition reste dans la tête

A l'origine, <em>Into the Woods</em> est une comédie musicale signée <strong>Stephen Sondheim</strong>, le parolier de West Side Story et légende vivante de Brodadway. Créée en 1987, la partition d'<em>Into the Woods</em> anticipe les mash ups postmodernes façon <em>Shrek</em>, en mélangeant les contes de fées (le Petit chaperon rouge rencontre Jack et ses haricots magiques, Cendrillon et Raiponce) dans un script malin et réjouissant, réflexion sur la fiction. Surtout musicalement : la chanson d'ouverture ("I Wish") donne le <em>la </em>et fournit un leitmotiv entêtant à une oeuvre glorieuse, frappée de morceaux de bravoure ("Last Midnight"). Avant toute chose, <em>Into the Woods - Promenons-nous dans les bois</em> est une grande comédie musicale, de la trempe des classiques de Broadway.

Johnny Depp est très bon

Enfin, ultime raison pour aller voir <em>Into the Woods</em> : <strong>Johnny Depp</strong>. S?il fait encore son Jack Sparrow en GML (Grand méchant loup) au look WTF, il n?a que trois scènes dans tout le film - dont une chanson, "Hello Little Girl", qui cherche à charmer le Petit chaperon rouge et dont les accents pédophiles sont carrément flippants. Que ceux que Johnny Depp rebute depuis Pirates des Caraïbes soient rassurés : ici, il est très bon.

Un film féministe et gay-friendly

Corollaire de son cast majoritairement féminin : <em>Into the Woods</em> s'affirme comme un film doucement féministe, où les princesses s'emmerdent et où Cendrillon s'interroge sur la finalité de son histoire avec le Prince charmant. Pourquoi chercher l'homme idéal, après tout ? Surtout lorsque celui-ci (<strong>Chris Pine</strong>) est en train de batifoler dans la flotte avec l'autre Prince de l'histoire -la chanson "Agony" entre Chris et <strong>Billy Magnussen </strong>est le premier moment gay-friendly de 2015 dans un blockbuster mainstream. Pas mal.

Féministe, pertinent et entraînant, la comédie musicale Into the Woods - Promenons-nous dans les bois est une très belle réussite de Disney. La preuve par cinq.